Sur les traces de la cybercriminalité en Côte d’Ivoire
« Un scalpel dans les bonnes mains peut sauver des vies. Dans de mauvaises mains, il peut causer de sérieux dommages ». La dépendance de notre société contemporaine à la technologie et l’évolution constante de celle-ci ont donné naissance à de nouvelles opportunités et de nouveaux outils de commission de fraudes. Cela a contribué à l’émergence de nouveaux phénomènes criminels tels que la cybercriminalité. Celle-ci peut se définir comme un ensemble d’infractions ayant pour objet un système informatique (exemple : la soustraction de données (art. 143 CPS), l’accès indu à un système informatique (art. 143 bis CPS), la détérioration de données (art. 144 bis CPS)) ou impliquant l'utilisation d'un système informatique comme vecteur de commission (exemple : l’escroquerie sur Internet, le cyber-harcèlement, la cyberpornographie, etc.). L’immatérialité des outils de commissions de fraude et l’étendue de la scène de crime rendent difficile l’appréhension des criminels. Les législations sanctionnant ce type de déviance sont à la traîne. En Suisse par exemple, les dispositions pénales incriminant les délits informatiques n’ont été introduites dans le Code pénal qu’au milieu des années 1990 alors que les comportements criminels remontent à la fin des années 1960. En Afrique de l’Ouest, les premières traces de législations incriminant la cybercriminalité sont postérieures à 2005 et, jusqu’à présent, la Côte d’Ivoire ne dispose pas encore de loi sur la cybercriminalité. De plus en plus sur le devant de la scène médiatique à cause de la dextérité des cyberdélinquants actifs sur son sol, la Côte d’Ivoire semble particulièrement connaître d’une forme spécifique de cybercriminalité, la cyberarnaque appelée également «le broutage ». Cette dernière est réputée être à l’origine du concept appelé le « coupé-décalé ». Eu égard à l’importance du phénomène dans ce pays, et à ses conséquences dans le monde entier, l’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) de la HEG Arc à Neuchâtel a initié un projet de recherche afin de mieux comprendre les contours et les réalités de la lutte contre la cybercriminalité. Cet document met en lumière les premiers constats qui ressortent de nos recherches.
Year of publication: |
2013-03
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Authors: | Krauer-Diaby, Mariame |
Subject: | Cybercriminalité | cyberarnaque | Côte d’Ivoire | ILCE |
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