French Abstract: L'intégration économique entre les États membres de l'Afrique de l'Ouest était le mandat initial de la CEDEAO. Les menaces au développement, à la paix et à la sécurité ont conduit la communauté à élargir son mandat pour inclure la gestion des conflits. La CEDEAO a établi un bilan louable en matière de maintien de la paix. Son intervention au Liberia a mis fin au conflit. En Sierra Leone, il a fourni le soutien nécessaire au gouvernement légitime, seul en Guinée Bissau, il n'a pas réussi à arrêter la violence. En 2004, l'ECOMOG a été remplacé par la Force en attente de la CEDEAO (ESF), composée de militaires, de policiers et de civils. Dans le cadre de ses missions, la CEDEAO a mis en place des mécanismes de prévention et de résolution des conflits décrits dans son Cadre de Prévention des Conflits (ECPF). Cependant, l'organisation compte sur ses États membres pour atteindre ses objectifs. Malheureusement, ce dernier se caractérise surtout par un manque d'engagement politique et financier. Ces dernières années, la CEDEAO s'est concentrée sur les stratégies de lutte contre le terrorisme. Cependant, ceux-ci ont également été entravés par des contraintes de capacité, la persistance d'un environnement socio-économique de plus en plus propice au fondamentalisme et à l'extrémisme religieux, et des niveaux variables de volonté et d'engagement politique. Les outils de prévention des conflits de l'institution de la CEDEAO sont actuellement plus solides que ses outils de gestion des conflits. À l'heure actuelle, les ESF n'ont pas la capacité logistique et financière pour un déploiement militaire. Le Nigeria, principal contributeur de troupes et financier, était censé fournir plus de la moitié des troupes promises par le FSE. Mais il a ses propres problèmes de sécurité intérieure. Il est donc douteux qu'il puisse épargner ses troupes promises pour une mission ESF. Tout cela suggère que la CEDEAO, autrefois une force avec laquelle il faut compter en Afrique de l'Ouest, a été réduite à un tigre de papier. C'est un avertissement d'intervenir, par la force militaire si nécessaire, dans le conflit actuel au Niger, où un coup d'État a renversé le gouvernement légitime, a été considéré comme une menace vide. D'autant plus que les putschistes au Mali, au Niger et en Guinée ont été soutenus par la Russie. German Abstract: Die wirtschaftliche Integration der westafrikanischen Mitgliedsstaaten war das ursprüngliche Mandat der ECOWAS. Bedrohungen für Entwicklung, Frieden und Sicherheit führten dazu, dass die Gemeinschaft ihr Mandat auf die Konfliktbewältigung ausweitete. ECOWAS hat eine lobenswerte Bilanz bei der Friedenssicherung vorzuweisen. Sein Eingreifen in Liberia beendete den Konflikt. In Sierra Leone leistete sie der legitimen Regierung die nötige Unterstützung, nur in Guinea-Bissau gelang es ihr nicht, die Gewalt zu stoppen. Im Jahr 2004 wurde ECOMOG durch die ECOWAS Standby Force (ESF) ersetzt, die aus Militär, Polizei und Zivilpersonal besteht. Im Rahmen ihrer Missionen hat die ECOWAS Mechanismen zur Konfliktverhütung und -lösung implementiert, die in ihrem Conflict Prevention Framework (ECPF) festgelegt sind. Um ihre Ziele zu erreichen, ist die Organisation jedoch auf ihre Mitgliedsstaaten angewiesen. Letztere sind leider meist durch mangelndes politisches und finanzielles Engagement gekennzeichnet. In den letzten Jahren hat sich die ECOWAS auf Strategien zur Terrorismusbekämpfung konzentriert. Allerdings wurden auch diese durch Kapazitätsengpässe, das Fortbestehen eines sozioökonomischen Umfelds, das zunehmend religiösen Fundamentalismus und Extremismus begünstigt, und ein unterschiedliches Maß an politischem Willen und Engagement behindert. Die Konfliktpräventionsinstrumente der ECOWAS-Institution sind derzeit stärker als ihre Konfliktmanagementinstrumente. Dem ESF fehlen derzeit die logistischen und finanziellen Kapazitäten für einen Militäreinsatz. Nigeria, der Haupttruppensteller und Finanzgeber, sollte mehr als die Hälfte der zugesagten ESF-Truppen stellen. Aber das Land hat erst einmal seine eigenen internen Sicherheitsherausforderungen zu bewältigen. Es ist daher fraglich, ob es seine zugesagten Truppen für einen ESF-Einsatz entbehren könnte. All dies deutet darauf hin, dass die ECOWAS, einst eine ernst zu nehmende Kraft in Westafrika, auf einen Papiertiger reduziert wurde. Die Warnung, notfalls mit militärischer Gewalt in den aktuellen Konflikt in Niger einzugreifen, wo ein Putsch die rechtmäßige Regierung gestürzt hat, gilt als leere Drohung. Zumal die Putschisten in Mali, Niger und Guinea von Russland