French Abstract: [L'eau, une bénédiction et une malédiction : comment résoudre les conflits liés à l'eau en Afrique de l'Ouest?] – Pour de nombreux Africains, l'eau n'est pas seulement la source de la vie, mais aussi un moyen de purification et un centre de régénération. Les rituels et les cultes de l'eau, tels que «Mami Wata», conduisent leurs adeptes à la libération du corps et de l'esprit. Mais les rites coutumiers peuvent aussi causer des dommages. Par exemple, l'utilisation ancestrale de l'irrigation réduit la participation contemporaine des femmes au travail et les droits de propriété des femmes. Il est crucial de prendre en compte le genre dans la gestion des ressources dans le contexte du changement climatique, de la dégradation de l'environnement et de la croissance démographique, ce qui exacerbera les conflits sur les ressources rares telles que les terres arables, l'eau, la pêche et la chasse. Une mauvaise gouvernance conduit à l'aliénation et à l'exploitation de la majorité et à une inégalité croissante, en particulier lorsque l'eau est rare et que les moyens de subsistance des populations sont menacés. L'Afrique subsaharienne est le continent le plus touché par le changement climatique, la croissance démographique et l'insécurité alimentaire. Pourtant, les États africains, où les écosystèmes aquatiques sont des ressources stratégiques, sont plus enclins aux conflits régionaux qu'à la coopération. Dans le passé, les chocs liés au climat ont alimenté des conflits violents en Afrique de l'Ouest. La pression foncière et la rareté de l'eau provoquent des crises de plus en plus aiguës. Les institutions traditionnelles de gestion de l'eau et des terres sont souvent déstabilisées par les techniques modernes d'irrigation et les entrées massives de capitaux étrangers. La modernisation est portée par un utilitarisme centré sur l'Occident qui ne peut être universalisé. L'intensification des conflits autour de l'eau a révélé une crise générale qui risque de s'aggraver compte tenu des dynamiques à l'œuvre. La dégradation de l'environnement est l'un des sous-produits indésirables de la croissance de la productivité agricole, mais les institutions coutumières ne peuvent fournir une réglementation adéquate pour atténuer ses effets. Mais même dans les régions d'Afrique de l'Ouest où l'eau est abondante, la malédiction des ressources lie l'abondance des ressources naturelles à des niveaux de conflit plus élevés. La commercialisation de l'eau, y compris l'accaparement des terres et de l'eau, peut même conduire à des conflits interétatiques par les effets de la cupidité ou des griefs. En fin de compte, cependant, les conflits ne portent souvent pas tant sur l'accès à des ressources rares telles que l'eau, la nourriture ou la terre, mais plutôt sur la modification des institutions politiques par lesquelles les ressources sont distribuées. La pénurie d'eau exerce une pression sur les populations, entraînant des migrations, des déplacements, l'insécurité alimentaire et l'appauvrissement, ce qui peut conduire à de nouveaux conflits. German Abstract: [Wasser als Segen und Fluch: Wie kann man Wasserkonflikten in Westafrika begegnen?] – Für viele Afrikaner ist Wasser nicht nur die Quelle des Lebens, sondern auch ein Mittel zur Reinigung und ein Zentrum der Regeneration. Wasserrituale und -kulte wie „Mami Wata“ führen ihre Anhänger zur Befreiung von Körper und Geist. Aber auch tradierte Rituale können Schaden anrichten. Beispielsweise verringert die herkömmliche Nutzung der Bewässerung die Erwerbsbeteiligung und Eigentumsrechte von Frauen. Es ist von entscheidender Bedeutung, das Geschlecht im Ressourcenmanagement im Kontext von Klimawandel, Umweltzerstörung und Bevölkerungswachstum zu berücksichtigen, was Konflikte um knappe Ressourcen wie Ackerland, Wasser, Fischerei und Jagd verschärfen wird. Schlechte Regierungsführung führt zur Entfremdung und Ausbeutung der Mehrheit und zu wachsender Ungleichheit, insbesondere wenn Wasser knapp ist und die Lebensgrundlage der Menschen gefährdet ist. Afrika südlich der Sahara ist der Kontinent, der am stärksten von Klimawandel, Bevölkerungswachstum und Ernährungsunsicherheit betroffen ist. Doch afrikanische Staaten, in denen Wasserökosysteme strategische Ressourcen darstellen, neigen eher zu regionalen Konflikten als zur Zusammenarbeit. In der Vergangenheit haben klimabedingte Schocks gewalttätige Konflikte in Westafrika angeheizt. Land- und Wasserknappheit führen zu immer akuteren Krisen. Traditionelle Institutionen der Wasser- und Landbewirtschaftung werden oft durch moderne Bewässerungstechniken und massive Zuflüsse ausländischen Kapitals destabilisiert. Die Modernisierung wird von einem westlich zentrierten Utilitarismus vorangetrieben, der nicht universalisiert werden kann. Die Verschärfung der Konflikte um Wasser hat eine allgemeine Krise offenbart, die sich angesichts der Dynamik, die hier herrscht, wahrscheinlich noch verschärfen wird. Umweltzerstörung ist eines der unerwünschten Nebenprodukte des landwirtschaftlichen Produktivitätswachstums, aber die herkömmlichen Institutionen können keine angemessene Regulierung bieten, um ihre Auswirkungen abzumildern. Aber selbst in westafrikanischen Regionen, in denen es reichlich Wasser gibt, bringt der Ressourcenfluch den Reichtum an natürlichen Ressourcen mit einem höheren Konfliktniveau in Verbindung. Die Kommerzialisierung von Wasser, einschließlich Land- und Wasserraub, kann aufgrund von Gier oder Missständen sogar zu zwischenstaatlichen Konflikten führen. Letztlich geht es bei Konflikten jedoch oft nicht so sehr um den Zugang zu knappen Ressourcen wie Wasser, Nahrung oder Land, sondern vielmehr um die Veränderung der politischen Institutionen, über die Ressourcen verteilt werden. Wasserknappheit setzt die Menschen unter Druck, was Migration, Vertreibung, Ernährungsunsicherheit und Verarmung verursacht, was zu weiteren Konflikten führen kann