Réduire les disparités territoriales et sociales d'accès à la ville. Une réponse concrète, mais imparfaite, par les transports collectifs.

La question des problèmes sociaux d'accès à la ville s'affiche de plus en plus comme une préoccupation des acteurs de l'action publique. Cela est dû, entre autres, à l'observation de la croissance des inégalités sociales, et de la persistance des processus de ségrégation (aussi bien pour le marché de l'emploi que pour les autres activités de la ville). Même si cette préoccupation est affichée de longue date dans les textes législatifs, les années 1990 en révèlent une montée en puissance avec notamment la loi S.R.U. ou plus récemment avec le rapport « Perroux ». Les arguments justifiant l'action publique en faveur de la justice sociale s'appuient sur les valeurs de la société prônant l'égalité des chances dans l'accès aux biens et l'amélioration des conditions des individus les plus défavorisés. Ce serait un maintien, ou mieux, une minimisation des écarts d'accessibilité aux activités de la ville entre les quartiers les plus démunis et les autres quartiers, entre les différents groupes sociaux, qu'il convient de considérer pour traiter de la justice sociale.Dans ce contexte, l'objectif de ce papier est double. Premièrement, il s'agit de valider, par la mesure, l'existence de disparités d'accès aux aménités de la ville entre les populations défavorisées et les populations aisées. Deuxièmement, il s'agit de voir quelles réponses peut apporter le développement des transports collectifs pour réduire les disparités 'accès aux aménités de la ville.