Sharecropping in Non-traditional Agro-export Production: The Abougnon Contract for Pineapple Cultivation in Côte d’Ivoire

This article highlights the role of sharecropping in small-scale, non-traditional export production, through the case of pineapple production in Côte d’Ivoire. The study reveals the diversity of contractual configurations with respect to the same crop, under the same local term of abougnon. Beyond a description of contractual practices, the article explores the rationale for share contracts in a context of imperfect tenancy, labour and credit markets. The analysis of actors’ rationales in entering abougnon contracts points out the role of financing constraints and disequilibrium in the tenancy market. It highlights the secondary role played by transaction costs induced by moral hazard, incentives or – up to the crisis that struck down the sector – production and market risks. This in-depth, localised longitudinal case study relies on first-hand data collected through intensive fieldwork conducted in the village of Djimini-Koffikro in 1983–1984 and 2002–2003, updated in 2010.Cet article met en exergue le rôle du métayage dans la production d’exportation non traditionnelle à petite échelle, en s’appuyant sur le cas de la production d’ananas en Côte d’Ivoire. L’étude révèle la diversité des configurations contractuelles pour une même culture et sous un même terme local (abougnon). Au delà d’une description des pratiques contractuelles, cet article examine la logique sous-tendant les contrats de métayage dans un contexte où les marchés de location de terre, du travail et du crédit sont imparfaits. L’analyse des raisons pour lesquelles les acteurs passent des contrats d’abougnon met en évidence le rôle des contraintes de financement et du déséquilibre du marché locatif. Elle souligne le rôle secondaire des coûts de transactions induits par l’aléa moral, des incitations ou – jusqu’à la crise qui s’est abattue sur ce secteur – des risques de production et de marché. Cette étude de cas longitudinale, approfondie et localisée, s’appuie sur des données de première main recueillies grâce à un travail intensif de terrain effectué dans le village de Djimini-Koffikro en 1983–1984 et 2002–2003, puis actualisées en 2010.