Depuis la contribution de Becker (1964), l'accumulation de capital humain n'a été développée que dans le cadre des choix individuels fondés sur les attentes salariales. Pour plus de quarante ans, cette approche s'est montrée fructueuse. Cependant, avec la raréfaction des emplois en période de crise, elle semble incapable d'expliquer la plupart des décisions concernant l'accumulation de capital humain. En effet, parce que personne ne peut être sûr d'obtenir un emploi qui donnera un rendement positif à son niveau d'études, la décision d'acquérir la formation continue ne peut être appréhendée comme une décision stratégique prise dans une situation d'information imparfaite. Cette décision individuelle dépendra de la réponse à la question simple suivante: avec le niveau d'études que j'ai l'intention d'acquérir, vais-je avoir de plus grandes chances d'obtenir un emploi que mes camarades de classe qui ont arrêté leurs études à un niveau inférieur?
