Tariffs and other trade costs: assessing obstacles to Mediterranean countries'access to EU-15 fruit and vegetable markets

Cet article analyse, à l’aide d’un modèle de gravité, le rôle des protections tarifaires par rapport aux autres obstacles rencontrés par les pays méditerranéens qui exportent des fruits et légumes sur le marché européen. Deux estimations du modèle de gravité ont été réalisées. La première, sur des données annuelles, intègre les flux intranationaux et permet de mesurer l’effet frontière rencontré par les pays méditerranéens dans leur accès au marché européen. Les auteurs montrent que les protections tarifaires sont loin d'être les seuls obstacles aux échanges. Ainsi, les coûts de transport augmentent de manière significative le coût des échanges et ce d’autant plus que le produit est périssable. Mais il existe également d’autres freins aux échanges (au-delà des protections tarifaires et des couts de transports) qui n’ont pas la même importance pour les différents pays méditerranéens exportateurs. Une seconde estimation sur des données mensuelles permet d’étudier le rôle de la saisonnalité de la protection tarifaire de l’Union Européenne sur les échanges. Les auteurs identifient les pays pour lesquels la sensibilité des échanges aux tarifs n’est pas la même selon les différentes périodes de l’année. Il ressort de leur analyse que les enjeux de la libéralisation des échanges agricoles euro-méditerranéens sont très différents d'un pays à l'autre. Israël semble être le pays pour lequel la libéralisation des échanges pourrait avoir le plus d’impact, alors que d’autres pays, tels que le Maroc et la Turquie semblent avoir moins à gagner à cette libéralisation.