La crise montre, une nouvelle fois, tous les risques que fait courir à l’économie le libre jeu des marchés financiers. Ceux-ci, gérant des masse énormes de capitaux en quête d’une rentabilité maximale (fonds de placement destinés aux ménages les plus riches, fonds de pension des pays anglo-saxons, capitaux des pays excédentaires) ont connu un prodigieux développement durant ces vingt dernières années. Ces marchés déterminent les taux de change, les taux d’intérêt et les cours boursier mais ils sont instables, moutonniers et cyclothymiques. La globalisation financière a contribué à impulser la croissance mondiale depuis vingt ans. Mais elle ne fonctionne que par des alternances de phases de boom et de krach. Elle permet le gonflement durable de déséquilibre qui finissent un jour par éclater. Face à la globalisation financière, une gouvernance mondiale est nécessaire ; elle devrait aussi porter sur la régulation macroéconomique. Il faut un nouveau Bretton Woods pour redéfinir le fonctionnement de l’économie mondiale et réguler la mondialisation. Le 15 novembre 200 une première réunion du G20 a lancé les travaux d’une phase de réflexion sur le fonctionnement de l’économie mondiale.
Published in Lettre de l'OFCE, 2008, no. 303. pp. 1-4.Length: 3 pages
Classification:
F53 - International Agreements and Observance; International Organizations ; F21 - International Investment; Long-Term Capital Movements ; F4 - Macroeconomic Aspects of International Trade and Finance