Le processus d'intégration économique nécessite une compréhension appropriée du degré de vulnérabilité des États membres aux différents types de chocs ainsi que l'identification de mesures appropriées pour atténuer l'impact de ces chocs sur la performance macroéconomique. Par conséquent, cette étude vise à mesurer le degré de vulnérabilité des pays membres de la ZMAO aux chocs externes en calculant des indices de vulnérabilité économique (EVI) pour chaque État membre et la Zone dans son ensemble, en utilisant des données couvrant la période allant de 2004 à 2019. L'étude a adopté une version modifiée des méthodes de Briguglio (2014) pour calculer l'EVI pour les pays de la ZMAO en utilisant trois des quatre composantes - l'ouverture commerciale, la concentration des exportations et la dépendance à l'égard des importations stratégiques. L'EVI3 a été choisi comme indice privilégié pour sa robustesse, car il utilise une méthodologie statistique pour générer les pondérations des composantes. Les valeurs calculées de l'EVI et les indices des composantes variaient entre 0 et 1, un score élevé dans l'indice correspondant à un niveau élevé de vulnérabilité et vice versa. Les résultats de l'analyse empirique montrent que le Libéria est l'économie la plus ouverte, suivi du Ghana et de la Guinée, tandis que le Nigéria et la Gambie sont les moins ouverts. Par ailleurs, la concentration des exportations est la plus élevée au Nigéria, suivi du Libéria et de la Sierra Leone, et la plus faible en Gambie, tandis que la dépendance aux importations stratégiques est la plus élevée en Gambie et la plus faible au Ghana et au Nigéria. L'EVI moyen pour la Zone est de 0,57 point, ce qui sous-entend que la Zone, prise dans son ensemble, est vulnérable aux chocs extérieurs (en particulier aux prix des matières premières telles que le minerai de fer, la bauxite, l'or, etc.) De manière spécifique, le Libéria, le Ghana et la Sierra Leone se sont révélés être les plus vulnérables de la Zone, tandis que la Gambie a montré la plus faible vulnérabilité aux chocs extérieurs. La vulnérabilité macroéconomique pourrait être atténuée dans les économies de la ZMAO en mettant en œuvre un certain nombre de mesures visant à renforcer l'économie, notamment en assurant la stabilité macroéconomique avec une position budgétaire saine et en diversifiant leur production et leur base d'exportation, en encourageant l'épargne et en créant des fonds de stabilisation qui pourraient s'avérer utiles en période de baisse des prix des produits de base. Elles pourraient également envisager d'utiliser des instruments basés sur le marché, tels que les contrats à terme de gré à gré, les contrats à terme standardisés et les contrats d'option, pour gérer les risques liés aux prix des produits de base.
